BR-TOX – Efficacité des bassins de rétention des Eaux pluviales en matière d’abattement des flux de substances prioritaires et d’ecotoxicité des rejets

La concentration urbaine et son développement conduit à collecter et transporter des quantités d’eaux de plus en plus importantes (accroissement des volumes et des débits de pointe) qui provoquent des inondations chroniques et sévères. De plus, des recherches antérieures montrent que les eaux de ruissellement ainsi que celles qui ont transité dans les réseaux séparatifs ou unitaires sont très polluées en métaux lourds, en hydrocarbures et aussi en autres composés organiques naturels ou de synthèse si bien que les rejets urbains de temps de pluie sont de plus en plus souvent mis en cause dans la pollution des cours d’eau servant d’ exutoires. La réduction des rejets urbains de temps de pluie (RUTP) est devenue un enjeu majeur pour les milieux aquatiques et de nombreuses collectivités territoriales y sont aujourd’hui confrontées. En effet les règlementations à l’échelle européenne (notamment la DCE 2000/60CE) impose d’ici 2015 d’atteindre des objectifs de qualité des masses d’eaux superficielles et souterraines. Elle pointe également une liste de substances prioritaires (en cours d’ extension) présentant un risque significatif pour l’environnement et les milieux aquatiques et pour lesquels il sera nécessaire de réduire les rejets. Il est donc important de maîtriser les quantités rejetées et d’identifier leur effet couplé notamment en analysant leur écotoxicité potentielle. Pour réduire la pollution des milieux de nombreuses collectivités utilisent des systèmes de retenue/décantation. L’objet de l’action est d’avancer d’une part sur leur performance en termes d’abattement pour une large gamme de polluants dont ceux de la directive et leur efficacité en termes de l’écotoxicité des rejets. L’ action permet d’autre part de s’interroger sur le niveau de contamination des sédiments qui y sont piégés (quand ils le sont) et sur leur écotoxicité de manière à aider à leur gestion et futurs traitements. Connaître (i) ce que l’on peut attendre en termes d’aptitude des systèmes de retenue / décantation à abattre les masses de polluants rejetés au milieu naturel, notamment les polluants de la DCE et d’ autres qui sont présents dans les RUTP, ( ii) l’écotoxicité du mélange, ( iii) le degré de contamination des sédiments qui deviendront des sous- produits à gérer et/ou traiter et leur ecotoxicité.