Effets de la restauration du Rhône et potentiel

Début 2010

Fin 2014

Numéro de l'action C15

Thème Flux - Formes - Habitats - Biocénoses (FFHB)

Site OHM Vallée du Rhône

Cette action a permis de synthétiser les effets de la restauration du Rhône (depuis 1999 et à ce jour : augmentation de débits réservés sous 4 barrages du Rhône et restauration de 26 bras secondaires), tout en évoquant les pistes potentielles pour les opérations en cours et futures. Une mesure de restauration donnée (ex : augmentation des débits) pouvant avoir des effets écologiques variables, les conclusions et préconisations sont déclinées par secteur. Certaines conclusions générales sont néanmoins identifiées à l’échelle du fleuve. Une leçon principale est la prévisibilité partielle des effets de la restauration. Ainsi par exemple, des modèles d’habitat hydraulique appliqués dans le chenal permettent de prédire les variations de densités observées de poissons et macroinvertébrés. Les changements observés sont essentiellement des variations relatives entre taxons : les taxons typiques des grands fleuves que la construction des barrages avait défavorisés voient leur proportions s’accroître à nouveau. L’effet de la restauration des annexes fluviales (curages, reconnexions partielles ou complètes) valide également en partie les prévisions de modèles comparatifs reliant le degré de connectivité avec le fleuve au degré de rhéophilie des communautés. La restauration a permis de se rapprocher de l’objectif général : augmentation de la diversité physique et biologique des sites à l’échelle de la plaine alluviale. L’analyse multivariée des peuplements d’invertébrés des annexes (ci-contre, Paillex et al. 2010) montre une diversité de situations post-restauration (ellipses rouges) supérieure à la diversité initiale (ellipses noires). Une autre leçon de la restauration du Rhône est l’anticipation pré-restauration (> 3 ans typiquement) et la patience post-restauration nécessaire à l’évaluation scientifique. Les conclusions sont généralement impossibles là où les suivis ont commencé une ou deux années avant restauration. Par ailleurs, la régression de certains taxons d’eaux froides, la multiplication des espèces allochtones et les effets indirects de la restauration (ex : modification des conditions trophiques) sont fréquemment observés. Les observations de peuplements d’oligochètes sont particulièrement intéressantes pour mettre en évidence les effets à long-terme de pollution des sédiments que la caractérisation hydraulique ne prend pas en compte.

Projet de recherche Zabr, soutenu par l'agence de l'eau RMC

Soutien : Agence de l’Eau RMC

Coordination : Nicolas Lamouroux

Équipe pilote : IRSTEA

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