Etude des processus écologiques et sociaux pour optimiser la gestion des espèces invasives : le cas de la renouée

Début 2011

Fin 2014

Numéro de l'action C23

Thème Observation sociale des territoires fluviaux (OSTF), Flux - Formes - Habitats - Biocénoses (FFHB)

Site OHM Vallée du Rhône

Les invasions biologiques sont préoccupantes en vertu des dommages qu’elles peuvent causer à la biodiversité et au patrimoine végétal. En France, les renouées sont parmi les espèces invasives les plus répandues et colonisent notamment les corridors fluviaux. La gestion des renouées soulève de nombreuses interrogations dans les sphères scientifiques et gestionnaires : en particulier, faut-il agir pour lutter contre l’expansion de la plante ? Le cas échéant, quelle serait la technique ayant le meilleur coût/ efficacité ? Sur le terrain, les tentatives de lutte contre la plante sont largement répandues et les techniques employées varient beaucoup. Cependant, non seulement ces dernières échouent dans la majorité des cas, mais elles ont de plus des effets secondaires potentiellement négatifs (dissémination accrue de la plante). En l’absence de techniques efficaces pour lutter contre cette plante, la non-intervention pourrait apparaître comme un mode de gestion indiqué dans certains cas. En pratique cette solution est pourtant peu retenue par les acteurs de l’eau. Ce contexte incite à porter une attention particulière à leurs représentations des renouées. D’une part, il semble primordial de s’intéresser aux raisons invoquées par les acteurs de l’eau pour justifier les interventions menées à l’encontre de cette plante. En effet, connaître les motivations des acteurs permettrait de répondre, à terme, aux interrogations relatives à la légitimité d’une action de lutte concernant la renouée. D’autre part, les résultats des études récentes en écologie montrent que le meilleur moyen de limiter l’expansion de la renouée serait, en l’état actuel des connaissances, de ne pas intervenir directement sur la plante (UMR 5023, données non publiées). A l’avenir, l’une des recommandations de gestion pourrait donc être de ne plus agir à l’encontre des renouées. Il serait dès lors important d’appréhender dans quelle mesure cette préconisation est compatible, ou non, avec les représentations et les connaissances des acteurs impliqués dans la gestion de la renouée.

Projet de recherche Zabr, soutenu par l'agence de l'eau RMC

Soutien : Agence de l’Eau RMC

Coordination : Anne Honegger, Florence Piolat

Équipe pilote : UMR 5600, EVS UMR 5023, LEHNA

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